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Si Dieu existe, pourquoi tant de souffrances ?

  • Photo du rédacteur: Lueur
    Lueur
  • 2 déc. 2024
  • 7 min de lecture

Dernière mise à jour : 17 déc. 2024

C’est une question légitime, et que l’on soit croyant ou non, nous finissons à un moment donné par nous la poser.


Parfois, c’est même plus une affirmation, qu’une question. Une personne qui ne croit pas en Dieu, pourrait considérer cette question comme une conclusion en soi. Après tout, s'il y a le bien et le mal, le paradis et l’enfer, si le Bon Dieu, notre père, existe à l’opposé du mal absolu, alors pourquoi nous inflige-t-il celà ? Ne serait-ce pas la preuve en soi de sa non existence, car s’il existait vraiment, il ne pourrait tolérer toute la souffrance ici bas, la douleur, la maladie, l’injustice, la violence, les guerres, etc.


Cette réflexion induit 2 notions: la dualité (Dieu serait le bien, Satan serait le mal, et ces deux forces s’opposeraient en permanence) et la personnification de Dieu (Il serait un père pour nous, et il veillerait sur nous comme un parent bienveillant, avec un point de vue presque humanisé). 


En ce qui me concerne, j'ai un autre point de vue, qui apporte une autre réponse à cette question. Que vous soyez croyant ou non, n’est pas nécessaire pour la recevoir et je n’ai pas la prétention non plus de vous demander d’y adhérer. L’idée ici est juste de vous proposer un autre regard sur la notion de Dieu, et le pourquoi de la souffrance en espérant que ça vous apporte des éléments pour vous forger in fine votre propre opinion. C’est donc une invitation à la réflexion.




Dieu est tout ce qui est


Selon moi, Dieu est. Il est tout ce qui est. Le bien, le mal, le monde, la vie, la mort, l’au-delà, le temps, l’espace, l’énergie, la lumière, l’obscurité, les grains de sable, les trous noirs, le vide, la matière, les atomes, vous, moi, nous. Tout ce qui est, est une émanation de Dieu. 


Je ne pense pas que Dieu soit comme un être humain, une sorte de veil homme barbu, assis sur son trône de nuages, nous regardant de loin. Je ne crois pas que Dieu soit une entité anthropomorphique ou limitée.


Je pense qu’Il est là, en nous, partout, car je Le vois comme une sorte d’énergie de vie absolue, d’harmonie cosmique : ​​la force et l’intention régissant l’équilibre de l’univers, interconnecté et ordonné, où chaque élément joue un rôle essentiel dans un tout cohérent.


Le monde est né d'un point infiniment petit qui s'étend et grandit sans fin. Que l'on parle de science, de religion ou de spiritualité, l'idée reste la même : tout commence par un élan, une intention, un souffle. Et celà que vous l'appeliez Dieu ou dieux, Big Bang ou Science, peu importe à vrai dire, car ce ne sont que des mots, des étiquettes et des récits que l’humanité se raconte pour tenter d'expliquer que ce qui est, EST.


Je pense que Dieu est au-delà de la compréhension humaine car il est infini, au-delà du temps, de l’espace et de toutes les dimensions que nous, les êtres humains, pourrions concevoir. Tout ce qui existe provient de Dieu. Il est à la fois la source à l'origine de tout, et ce tout en même temps, mais rien ne peut le contenir ni le définir entièrement. Celà signifie que Dieu est unique et indivisible, englobant l’intégralité de l’univers. Il est partout, Il est en nous, Il est nous, et nous sommes donc une infime partie de Lui.

Une interconnexion de l’existence, ce que j’appelle ici l’harmonie cosmique. 

Je vois le monde comme une grande unité, où tout est relié, tout à un lien de cause à effet et se transforme perpétuellement. 


Changer de point de vue


Cette façon de voir l’univers, la vie, et la marche du monde, fait que je crois que Dieu ne voit pas la souffrance telle que nous, petits êtres humains insignifiants et éphémères, la voyons. Je crois même que penser que Dieu voit le monde, et conçoit le mal ou la souffrance d’un point de vue humain, humaniser Dieu, est une réflexion profondément égotique. C’est en quelque sorte une démonstration d’à quel point les êtres humains sont biaisés par leur propre ego, limités dans leur capacité à concevoir le monde qui les entoure, et leur propre soi. Étriqués par un point de vue si étroit et subjectif.


Nous sommes une émanation de Dieu, mais Dieu n’est pas juste un être humain. Ni même juste l’humanité. Il est tout ce qui est. 



Mais alors, si Dieu existe, pourquoi tant de souffrance ? 


Pour y répondre, je vous invite à changer de point de vue. À concevoir la souffrance, non pas d’un point humain et individuel, mais de la concevoir comme si vous étiez Dieu. En allant au-delà de la matière, au-delà de la vie et de la mort, au-delà du temps et de l’espace, au-delà du passé, du présent et du futur. 


Si Dieu est tout ce qui est, alors le monde ne repose pas sur une dualité (bien VS mal, paradis VS enfer) mais sur la notion d’une unité, d’un tout, d’un équilibre. En tant que Dieu, absolu, omniprésent, omnipotent, infini, probablement que tout ce qui importe c’est d'être. Ni plus, ni moins. En d’autres mots, Dieu serait la force et  l’intention maintenant l’harmonie cosmique, le grand équilibre de la marche du monde.


Comment maintient-on l’équilibre? 


L’équilibre cosmique et la souffrance


Imaginez un funambule marchant sur un fil, à 300 mètres de haut. Pour ne pas tomber, il doit maintenir un équilibre subtil entre les forces de gravité et de réaction. Pour l’aider, il utilise une perche qui redistribue le poids.

Si Dieu est une intention cosmique maintenant l’équilibre du monde, alors la souffrance pourrait être l’une des forces contribuant à ce maintien.

La souffrance serait proportionnelle aux déséquilibres causés par notre humanité. Comme le funambule avec sa perche, elle contribue à maintenir l’équilibre d’une harmonie globale.

C’est parce qu’on éprouve la souffrance qu’on cherche à y mettre fin en revenant à l’équilibre.


À la maladie, aux crimes, à la guerre, l’humanité, cette même humanité à l'origine de sa propre souffrance, va aussi apporter des remèdes, des lois, des traités de paix. 


La souffrance, comme la joie, la peur, le plaisir… Tout ce que nous pourrions éprouver, ne serait alors que des éléments contribuant à maintenir l’équilibre de l’existence, non pas d’un point de vue humain et individuel, mais d’un point de vue cosmique. Des sortes de régulateurs ou d’indicateurs.


Souffrir nous pousse donc, voir nous force, à revenir à l’équilibre, à compenser. Du moins à essayer autant que faire se peut, à notre propre échelle. 


Que pouvons-nous y faire ?


Nous, petites émanations de cette grande harmonie cosmique, que pouvons-nous faire face à la souffrance ?

Je ne saurais répondre à la place d’autrui, mais je peux vous partager ici ma conviction personnelle, subjective, et étriquée mais quelque peu détachée ici de mon simple ego.


L’acceptation


La souffrance ne disparaîtra jamais de notre monde incarné, puisqu’elle a une véritable raison d’être, sa propre mission dans l’harmonie cosmique, contribuant à sa manière au maintien de l’équilibre divin.


Et puisqu’elle est et sera toujours là, nous devrions simplement l’accepter. 


L’acceptation c’est le lâcher prise. Non pas dans le sens abandonner, ou se désespérer. Mais plutôt comprendre que, aussi douloureuse soit-elle, la souffrance fait partie intégrante de l’existence, et que s’en désespérer n’y changera rien. Chaque jour, le soleil se couche, et la lumière disparaît, pour réapparaître le lendemain. Que nous le voulions ou non, c’est ainsi. Ça fait partie du cycle de la vie. À nous d’apprendre à vivre en harmonie avec cet état de fait. C’est la même chose pour la souffrance. Elle est là.

Cependant, souvenons-nous que rien n’est éternel, pas même la douleur. La souffrance prend toujours fin : parfois tragiquement, parfois miraculeusement, souvent progressivement. Mais dans tous les cas, elle n’est jamais éternelle.

Le lâcher prise n’est pas facile, et n’efface pas la douleur, mais il a le mérite d’alléger le cœur et l’esprit.


Apprécier ce qui est


Si la souffrance est un indicateur du déséquilibre de l’harmonie cosmique, alors l’amour, le soin et le respect peuvent contribuer à revenir à cet équilibre, et de fait à réduire la souffrance.

Nous ne pouvons pas changer l’équilibre du monde entier, mais nous pouvons y contribuer à notre échelle. Nous pouvons prendre soin de nous, réduire la souffrance autour de nous en respectant ce qui nous entoure : nos proches, nos animaux, nos plantes, notre maison, nos biens matériels, notre santé physique, psychique, émotionnelle, spirituelle.


Choisir de contribuer à l’harmonie cosmique en prenant conscience de la fragilité de son équilibre, et de sa préciosité, apprécier ce qui est et percevoir la valeur dans les petites choses de la vie. Savourer ce qui est à notre portée, et choisir d’y mettre de l’intention. Remettre le sacré au cœur de notre propre existence en nous souvenant que le simple fait d’être, nous aussi, et de pouvoir percevoir le monde qui nous entoure c’est déjà pouvoir apprécier cette harmonie cosmique dont nous faisons partie.


Se réjouir d’exister


Nous avons ici 2 certitudes : nous allons mourir et éprouver de la souffrance. Alors à nous de faire en sorte que le reste de notre vie soit une joie de vivre absolue. Il nous appartient de passer notre vie à attendre la mort en nous désespérant de la souffrance qui nous entoure, ou bien d’apprécier d’exister. 


Que vous croyez ou non en Dieu, souvenez-vous si vous souffrez que cette souffrance n’est pas éternelle. Sacralisez les petits plaisirs de la vie, rappelez- vous que le simple fait d’exister est déjà en soi miraculeux, et soyez dans l’acceptation de ce qui est malgré vous. Vous ne pouvez pas changer le monde entier, mais vous avez le pouvoir d’apporter la joie et l’équilibre dans votre vie à votre échelle. L’amour, le soin et la bienveillance sont autant d’outils pour moins invoquer la souffrance et plus nous rapprocher du divin en nous. 

Alors réjouissez-vous d’être.


Et souvenez-vous : ce qui est, est. ✨

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