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C'est juste un chien

  • Photo du rédacteur: Lueur
    Lueur
  • 19 déc. 2024
  • 2 min de lecture

Dernière mise à jour : 22 avr.

Quand elle était petite, on l’appelait grosses pattes.

Présage de l’ouragan, déboulant à la hâte,

Bouleversant notre vie, et tant de convictions,

Allant jusqu’à changer ma perception du temps,

Dépassant même mes peurs et mes aspirations.


Sans même le savoir, elle nous tant appris,

Sur le moment présent et sur l’émerveillement,

Sur comment s’exprimer sans qu’un seul mot soit dit,

Savoir considérer tout notre environnement.


Elle m’a fait découvrir de nouveaux horizons,

Parcourant les forêts, gravissant des volcans.

Grâce à elle j’ai compris qu’au plus profond de moi,

Du fond de mes entrailles et de mon inconscient,

L’appel de la nature hurlait que j’y retourne,

Car en réalité depuis mes vies passées, 

Le lien qui m’y rattache a toujours été là.


Elle m’a aussi permis de dormir à nouveau,

Car à la nuit tombée elle veille sur le troupeau.


Elle m’a accompagnée, fidèle par tous les temps,

Témoin de mon éveil sur l’ici, maintenant,

Elle a veillé au grain quand je sombrais soudain,

Et m’a accompagnée lorsqu'en me relevant,

Je comprenais enfin ce qui comptait vraiment.


Elle a ancré en moi le plus beau souvenir,

Où nous flânons à trois parmi les chênes anciens,

Foulant d’un pas joyeux le sable ancestral,

Témoin du temps jadis où fut le fond des mers,

Sentant l’odeur des pins et aussi des fougères,

Délestés des pensées, ne s’inquiétant de rien,

Vibrant à l'unisson jusqu’à l’heure de partir.


Je crois en vérité qu’il n’y a pas de hasard,

Et que si elle est là c’est pour une bonne raison,

Envoyée par une Reine veillant sur sa lignée,

Incarnant une poussière de ce qu’elle a été,

Petit cadeau des cieux, à la tête d’ourson,

Avec son pelage d’or et son fort caractère.


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